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Ma Plaie, ma souffrance du quotidien.

Ma Plaie, ma souffrance du quotidien.
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10 septembre 2012

9.

Sept mois que je n'étais pas revenue. 

Notre relation était toujours la même.

Il m'a quittée.

Le 26 mai 2012, aux alentours de 17 heures, je suis morte à nouveau.

Il m'a dit "prend soin de toi", je l'ai haït, alors qu'il ne faisait que me libérer.

J'ai passé deux mois dans le noir. Habituel. Poignets entaillés.

Je lui écrivai tous les jours, il me répondait parfois, puis un jour il n'a plus répondu du tout.

Le 4 août, j'ai décidé de supprimer tout ce qui me ramènerai à lui, et de ne plus lui écrire.

Je suis maintenant avec un garçon fomidable. Je l'aime. Il est gentil avec moi, et il me soigne.

Je suis revenue ici parce que je voulais supprimer ce blog, et je n'ai pas pu. Je ne sais pas pourquoi.

Je ne sais même pas pourquoi j'écris ici. L'homme qui a détruit ma vie appartient définitivement au passé.

Peu à peu je me retrouve. Je vais aller chez un psy, enfin. Quelqu'un m'aime sincèrement et prend soin de moi.

Pourtant, la plaie est encore là.

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2 février 2012

8.

Plus d'un mois sans être venue ici. Avant je m'en félicitais, mais je remarque que je reviens forcément une fois par mois, comme un pèlerinage à la douleur. 

Pendant ce mois qui s'est écoulé, tout a été parfait. Enfin pas vraiment, pas tout. La semaine avant de fêter nos deux ans de relation (dont tout le monde se moque puisqu'apparement nous devrions compter six mois, comme si il y avait eu un renouveau... Quelle blague.), nous avons failli nous séparer. Il y a eu une grosse dispute, que j'ai provoquée, toujours à cause du même problème, et je suis restée deux jours sans donner aucune nouvelle. Apparemment, il en a été malade. C'est très dur de le croire, puisque j'ai l'intime conviction qu'il ne m'aime pas rééllement et qu'il peut très bien vivre sans moi, mais pour une fois il avait l'air d'être sincère. Je pense que cette crise nous a fait du bien. Elle lui a montré qu'il pouvait me perdre, et que visiblement il n'en avait pas envie, et que ça le rendrait même malheureux. Moi, ça n'a fait que me le rappeller, puisque je vis avec tous les jours. Depuis ça, tout est allé en s'arrangeant. J'ai eu une semaine difficile et j'ai été triste à cause de mes études, mais il a été là, il ne m'a pas lachée et j'ai eu l'impression que pour une fois, il faisait les choses sincèrement, avec plaisir, et non pas juste pour me faire plaisir à moi... Ce mois a donc été vraiment très calme, et j'ai été sincèrement heureuse. NOUS avons été heureux, et je crois que c'était une grande première, il vivait, avait une opinion, et il était heureux d'être avec moi. Je ne sais pas pourquoi je dis "était" parce que ça a l'air d'être toujours le cas, il n'y a que moi qui suis en crise depuis ce matin...

Nous avons passé deux jours ensemble, et ça a été tellement merveilleux que j'ai eu l'impression de revenir avant. Une sensation qui ne m'était jamais arrivée, et qui n'était vraiment pas loin de la plénitude. Une sensation pure, légère, et qui m'a rendu un vrai sourire. Mais ce matin, il est parti. Je le revois bientôt, je le sais, mais j'ai été plus triste que d'habitude. J'ai fait un cauchemar en me rendormant après son départ, et quand je me suis levée, je me suis rendu compte que ça ne serait pas une bonne journée. Ma famille m'agaçait, la moindre parole envers moi était comme une lame sur ma peau; insupportable. J'avais envie de crier, de pleurer, de leur dire de me laisser tranquille car je vivais chacune de leur phrases comme une agression. Je me suis donc isolée le plus vite possible; j'ai avalé mon petit déjeuner en quatrième vitesse, et j'ai fait le ménage, avec de la musique, pour ne plus avoir à les entendre. Puis je suis allée me doucher, et là, j'ai trop cogité, beaucoup trop... Quand je suis sortie de la douche, je me sentais mal, j'avais chaud et mon coeur battait vraiment fort. J'ai cru tomber dans les pommes, je ne savais plus quoi faire. Alors j'ai pleuré. Et chaque larme, chaque sursaut de ma poitrine était une douleur atroce. J'avais son nom qui résonnait dans ma tête, des souvenirs qui tournaient, j'essayais de modifier les évènements dans ma tête, mais je me rendais compte qu'il irait vers elle, je me rendais compte que j'aurais peut-être pu faire quelque chose, être plus intelligente et maline, mais que ça n'aurait rien changé. J'aurais du la tuer, j'aurais du le faire, je l'ai toujours su, c'était la seule solution ...

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20 décembre 2011

7.

Je pensais pouvoir passer noël tranquille. Non.

Tu vois ce rouge sur les poutres? Tu l'as peins avec mon sang. Oui, il dégouline même encore, du pinceau que tu as longuement plongé dans mes entrailles chaudes pendant que j'hurlais. Mais personne ne m'entendait. Ces murs noirs? C'est sa connerie, sa profonde connerie qui l'a poussé à te croire et à ne revenir que trop tard. Son immense connerie qui m'emprisonne, je suis coincée entre ces 4 murs de stupidité aberrante, avec mon propre sang qui manque de me couler dessus. J'ai beau mettre ma couleur par dessus la tienne, faire tout le ménage que je veux, frotter les moindres recoins à la javel jusqu'à m'en niquer les mains, tu seras toujours là. J'avais espoir que tu partes, mais tu es dans les murs, dans le sol, ancrée dans le béton. J'ai beau aérer la pièce je sais qu'on respire le même air, j'ai beau me laver, utiliser toute l'eau et le savon que je veux, je me sentirais toujours aussi salie, et mes entrailles pendent toujours au plafond.
 J'ai envie de tout détruire, les murs, la peinture, toi. Tout arroser d'essence et effacer vos souvenirs, votre vie, sans moi. La peinture fondrait, et mon sang, détruit, pourrait enfin reposer en paix, sécher, au lieu de rester comme ça, souffrant, coagulant. Toi aussi je te brulerais. Je fermerai toutes les sorties possibles, et tu  mourrais avec cet endroit. Toi aussi tu saurais ce que ça fait d'avoir la peau à vif, qui ne cesse de bruler et de te faire souffrir. Tu crieras mais il n'y aura personne, comme le néant que j'ai eu en réponse à mes appels au secours. Il n'y aura pas de sortie, pas d'issue, pas de solution, tout comme moi, tu mourras.
Et après? Je voudrais laisser mon cerveau bruler avec toi, le laisser dans cet endroit que je maudis et que je déteste. Je veux partir loin, si loin que mes pensées ne me rattraperont jamais, me sentir libre, respirer autant d'air que je veux sans avoir a penser a toi. Pourquoi pas aller dans l'espace? Mais qui me garantit que même la-bas tu ne me suivras pas? 

30 novembre 2011

6.

Un mois pile sans écrire ici, c'est fou.
Concrètement, ça va mal. J'ai eu 18 ans il y a peu de temps, j'avais la vague illusion de m'en être très bien sortie et d'être désormais plus forte mais non, pas du tout. Notre relation est un grand huit. Parfois ça va, des fois non, des fois je le hais, parfois un peu moins. La routine.
Cela fait deux jours qu'une question me torture et pèse environ 3 milliards de tonnes sur mon coeur. Je lui ai posée hier soir mais toujours pas d'amélioration. Je me demande comment s'est passé son noël de l'année dernière. Moi? Il était pourri, ma famille n'a rien vu de ma tristesse et je pleurais entre chaque plat que je rapportais à la cuisine. Génial, le rêve quoi. Ah et par dessus tout je me suis endormie seule. Bien seule, au fond de mes draps glacés. Adieu odeur des bougies à la canelle, plaisir d'avoir mangé comme une chancre (oui parce que autant préciser que je n'ai pas mangé, même du saumon, alors que j'adore ça, bref), et "joyeux noël ma chérie". Non. Joyeux noël mon cul, ils sont  à moins de 2 kilomètres de chez toi en train de se faire des papouilles de noël, elle a été blindée de cadeau et toi t'es seule, c'est tout.
Bref, en d'autres termes, mon noël c'était de la merde, et comme pour un peu plus me torturer à l'approche des fêtes, je voulais savoir comment avait été son noël. Comme a chaque fois que je lui pose ce genre de question, je retiens mon souffle et je suis prête à amortir le choc futur. "C'était un mauvais noël [...] j'ai pensé au noël qu'on avait passé ensemble." Là, j'hésitais entre crier de soulagement et rester stoïque avec un simple "LOL". J'ai rien dit, rien du tout pendant des minutes qui m'ont paru des années. Puis j'ai osé "Elle t'a offert un cadeau?". "Non elle avait pas d'argent". Là j'ai rigolé, parce que quand on la connait, c'est vraiment drôle. 
Tout ce qu'il me reste pour me remonter le moral c'est de l'imaginer cuite comme une grosse dinde au milieu de la table, avec de la cire chaude de bougie à la canelle renversée sur la gueule, et une boule de noël dans le cul. Non désolée, c'est ridicule, mais ça fait du bien.

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Après cette petite divaguation noëlienne (oui je suis en forme ce matin),  j'étais venue au début pour parler de ce qu'il m'était arrivé hier soir. Une amie venait de se faire larguer, classique. Mais non, parce qu'elle ne l'a pas simplement insulté, sorti deux ou trois larmes et proposé de regarder un bon film drôle en se descendant un pot de glace au chocolat, mais ça s'est passé d'une façon qui m'a vraiment marquée.
Son "copain" l'appelle pendant qu'elle était chez moi, elle s'isole un peu (mais dans 17m² c'est assez difficile), et puis d'un coup, j'ai entendu son téléphone tomber, fort. Je l'ai même vu en fait, il a glissé sur le carrelage. Je me suis rappellé avoir jeté mon superbe (et ancien) LG Viewty (que j'adorais pourtant), contre le mur de ma chambre, occasionnant un super trou dans le mur et une fracture du capot de mon téléphone. Heureusement, son téléphone n'avait rien, mais c'était elle qui souffrait. Elle s'était laissé tomber par terre, elle grelottait, pleurait et criait. C'était comme moi... Je n'avais jamais vu quelqu'un dans un état aussi grave que je le mien. J'ai alors décidé de ne pas la laisser seule, pour qu'elle aie plus de chance que moi. J'aurais donné n'importe quoi à cet instant pour que quelqu'un me tende des mouchoirs et me prenne dans ses bras. C'est alors ce que j'ai fait. Elle s'est mise dans mes bras, doucement, elle elle pleurait tout en gémissant. J'ai caressé ses cheveux, et je ne disais rien, tout simplement parce que dans ces instants là il n'y avait rien à dire. Je ne sais pas si c'était la proximité qui a fait que sa douleur a irradié mon corps, mais moi aussi j'ai pleuré. J'ai serré les dents pour qu'elle ne le voie pas, parce que je n'avais aucune raison de pleurer. Mais lorsque la vie me donne les opportunités de pleurer ma rupture, et bien je le fais, c'est comme ça. Elle se détestait et se trouvait horrible, et bien moi je la trouvais magnifique et pleine de courage. Chacune son point de vue. Elle a finalement vu mes larmes et m'a dit que j'étais "mignonne". Hum, pas tellement. "Brisée", "Empathique" auraient convenu, mais "mignonne", je ne crois pas.

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30 octobre 2011

5.

Je suis heureuse. En un mois, il n'y a eu que des améliorations et là, tout va bien.

J'espère rester comme ça eternellement.

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2 octobre 2011

4.

A la minute où je vous écrit,  je suis en face de lui, et il dort. 
Cela fait une semaine que des cauchemars ont recommencé a pourrir mon sommeil. Cette fois-ci, je crois que c'est le pire. Toute la nuit je les vois faire l'amour. Je le vois reproduire les mêmes gestes qu'avec moi, dire les mêmes mots. Je le vois avec précision, puisque je le connais par coeur; elle, je la vois comme une forme brouillée, une entité maléfique que je ne peux pas dénigrer car je ne la vois pas en détails. Parfois j'aperçois d'un plan plus lointain leurs corps entrelacés, et je me dis qu'il m'a menti. (Il m'avait dit que rien n'était bien avec elle, et qu'il était resté en couple pour se "punir" de ce qu'il m'avait fait... J'essaie encore d'y croire...) Il y a un moment, je l'avais presque oubliée et je vivais plus ou moins normalement, mais j'ai retrouvé une amie que je n'avais pas vue depuis très longtemps. Elle l'avait engueulé au téléphone il y a un an de cela, lorsqu'il m'avait lachement abandonnée. Pour me préserver, elle m'avait dit qu'il pensait qu'elle était "cool". Génial. Maintenant j'ai la vraie version, qui malgré moi me fait souffrir encore et encore... "On rigole bien ensemble, et je suis bien avec elle. Elle est vraiment cool." Aïe. Je vous donne un conseil, n'essayez jamais de savoir ce genre de détails plus tard, parce que vous pensez que ça vous ne touchera pas, vous en riez même lorsque vos amis sont là, mais une fois seule, la seule chose que vous avez envie de faire, c'est de crever.
Il dort encore, je me demande s'il m'entend taper ce texte (il ne sait pas que je tiens ce blog, je veux le garder secret), mais je ne pense pas, il a le sommeil lourd. Je l'adore et le déteste, je le hais et l'aime. Il ressemble à un ange. Visage parfait, corps parfait, ses cheveux lui retombant sur le visage.
Ma mère vient de nous appeller pour le petit déjeuner, quand elle a vu qu'il dormait elle a sourit. Un ange.
Hier soir pour la première fois je me suis "forcée" à faire l'amour. D'habitude je suis plutôt... enjouée à l'idée de le faire mais hier mes cauchemars ont gangrainé la réalité. Chaque geste qu'il faisait, je l'associais à mes cauchemars, et je ne cessais de penser à elle. C'était horrible, et j'ai peur que ça ne me quitte plus,. Je n'y survivrais pas. 

Il est magnifique... Il me fait vivre et me tue à la fois. J'espère une amélioration ...

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15 septembre 2011

3.

[Âmes sensibles, s'abstenir]

 Cela faisait trois jours que ça n'allait plus. La plaie était à fleur de peau, prête à ressortir à la moindre occasion, au moindre souvenir malheureux. J'ai vécu quelque chose d'inédit, que je ne pensais pas enfoui au fond de moi. Je ne me croyais pas capable de telles choses, mais visiblement c'était inscrit en moi; il fallait que ça arrive un jour ou l'autre. Cela vient de se produire, il y a quelques heures, et j'ai encore l'esprit embrouillé, voilà pourquoi je prendrais moins de temps pour mieux tourner mes phrases et écrire d'une meilleure façon. Non, cette fois-ci je voudrais raconter ce qu'il s'est passé  pour ne jamais l'oublier.

 

Trois jours donc, que la plaie souhaitait refaire surface. J'ai tenté de combattre, de lutter, mais elle a remporté la partie. Durant ces trois jours, je n'étais pas seule, il était avec moi; ce qui explique très certainement ce grand relâchement une fois qu'il fût parti. Je ne voulais pas qu'il parte, peut-être parce qu'au fond de moi je sentais que j'allais exploser, que quelque chose de terrible allait arriver, et j'étais sûre qu'il aurait pû m'en préserver. 

Je ne mis même pas quelques secondes avant de sentir mes larmes couler. A nouveau je redevenais une petite fille, inconsolable et seule. J'avais l'habitude de pleurer, mais cette fois-ci, c'est comme si quelque chose s'était retourné en moi, comme si on m'avait possédée, comme si plus rien n'avait de sens; je ne distinguais plus la réalité, je ne me souvenais de rien. Et c'est à partir de cet instant que mon corps m'a guidée. Machinalement, je suis allée chercher quelques objets, dans un ordre précis, et je les ai emmenés dans ma salle de bains, que j'ai fermé à clé. J'ai retiré mes vêtements de manière à ce que je sois presque nue (je ne voulais pas me dêvetir totalement car dans ces moments là, la vue de mon corps me dégoute presque) et j'ai ainsi commencé une sorte de rituel, assise en tailleur sur le carrelage.

J'ai tout d'abord coincé mon mp3 dans mon soutien gorge, et mis cette chanson en boucle pendant la demie heure qu'a duré mon histoire. Je ne me préoccupais pas tellement du froid qu'il faisait, je sentais ma peau comme bouillante, en ébullition.

Une bouteille de Badoit. Entière. Je deteste l'eau gazeuse, je trouve le goût trop amer, et par conséquent immonde. Mais lorsque l'histoire a commencé il y a trois ans, et que je ne pouvais plus rien manger, je ne faisais que boire de l'eau gazeuse. Pour que chaque signe de digestion fasse disparaître les images de lui en train de lui faire l'amour qui me donnaient un mal de coeur inguérissable. Pour moi, l'eau gazeuse a le goût amer de la souffrance qu'apporte un amour cassé. J'ai lentement tourné le bouchon jusqu'à entendre le bruit des bulles. Ce bruit m'a rendu heureuse, je crois même avoir souri malgré mes larmes, mais je ne sais pas vraiment pourquoi. J'en ai bu plusieurs gorgées, c'est toujours aussi dégeulasse. J'ai reposé la bouteille sans la reboucher.

Une épingle à nourrice. J'ai longtemps eu l'habitude depuis mes dix ans, lorsque ça n'allait pas, de me griffer légèrement le corps (plus souvent les poignets ou les cuisses) avec une épingle à nourrice. Pour que la douleur physique soit supérieure à la douleur morale, pour ne plus trop penser a ce qui me mettait dans cet état. J'avais juré à plusieurs personnes au courant de ne plus jamais recommencer, mais je dois avouer que sur le coup, j'étais comme possédée, et je n'ai plus du tout pensé à ces promesses, elles ne m'ont même pas éffleuré l'esprit. J'ai alors commencé à me griffer doucement le poignet, sur le coté. Mais les larmes ne cessaient pas, alors j'ai appuyé plus fort. Les boursouflures habituelles sont apparues, et mon âme s'est apaisée.

Je pensais alors en avoir terminé, jusqu'à ce que je voie son rasoir sur le bord de mon lavabo. Triste erreur de l'avoir oublié me suis-je dit... Je n'avais jamais touché à un rasoir pour faire ce genre de choses, car je ne voulais pas d'une douleur vive, juste ce qu'il fallait pour arrêter les larmes. Mais mon esprit en avait décidé autrement. Je l'ai pris, je l'ai longtemps regardé, et une partie de moi hurlait de peur à l'idée de ce que l'autre partie de moi avait en tête. Je ne voulais pas, mais je ne contrôlais plus mes gestes. La lame s'est enfoncée doucement, sur de courtes distances, par dessus les rougeurs déjà présentes. Je vivais une expérience terrible; j'avais l'habitude que mes "moi" se confrontent, mais jamais au point de m'effrayer comme je l'ai été ce soir. Cela n'a pas duré longtemps, et je pense que je voulais simplement me faire peur. Une fois que j'eus assez d'adrénaline, je reposais le rasoir et me levai.

La plaie était là. Je la sentais mais je ne la voyais pas. Je ne controlais encore plus rien. Quelques gorgées de Badoit, comme si c'était de la Vodka. Une grande inspiration, puis ma main se rapprochait à nouveau du rasoir. Je ne pouvais rien faire, ni gémir, ni crier, ni bouger. Dans ma tête, je ne voyais pas la plaie alors que je la sentais, c'était incohérent; il fallait donc que cette plaie existe rééllement. Le rasoir se rapprochait de mon sein, je transpirais. Et si je saignais trop? Et si les cicatrices devenaient trop voyantes? Quelles explications je pourrais donner? Est-ce que je vais avoir très mal? Ces questions me ralentirent cependant, car je réussis à remplacer le rasoir par l'épingle à nourrice. J'écartais mon soutien-gorge d'une main, et de l'autre je créais la plaie. Encore une fois je souris, car j'éprouvais un réel sentiment de satisfaction.

J'en avais presque fini. Je relevais la tête et me regardais dans le miroir. Pour une fois dans toute ma vie, je me trouvais parfaite. J'étais dédoublée. Je ne sentais plus mon corps, et je regardais mon autre moi dans le miroir, comme si je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait. Je posais une main sur le miroir, puis l'autre, et j'eus vraiment l'impression à cet instant que nous étions deux dans la salle de bains. Je ne sentais pas la froideur du miroir, mais la chaleur d'une main qui elle aussi tremblait de peur. Je plongeais mon regard au plus profond de mes propres yeux,  je sentis la peur à son plus haut degré. Nous étions deux, nous avions peur, mais nous étions incapables de nous sauver pour autant, puisque nous étions coincées dans le même corps. Je restai de longues minutes à lui/me toucher les mains, puis l'échange prit un autre tournant.

Je repris la bouteille, et ne pouvant toujours pas controler mes mouvements, la portait à ma bouche. Je devais la finir. C'était obligatoire. L'amertume me donnait a la fois envie de vomir, mais me soignait d'une autre part. Je me regardais encore boire, je me forçais à ne pas tout recracher, l'eau coulait sur mon menton; je voulus encore plonger mon regard dans ma double pour lui montrer que j'avais peur et que je ne comprenais pas pourquoi je devais faire ça, mais a la place du regard embué, du visage enfantin, je retrouvai un visage hautain, avec un regard qui m'effrayait au plus haut point. Je finis alors la bouteille pour ne pas la contrarier plus, et elle disparut. 

Le miroir redevint froid, je repris conscience du monde extérieur et repris le controle de mes mouvements. Je ne comprenais plus, je ne comprenais pas. La douleur sur mon poignet et sur mon sein se fit sentir d'un seul coup, et je restai plantée là, réalisant ce qu'il venait de se passer. 

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15 septembre 2011

2.

Un texte que j'ai écrit au cours de ma dépression, lorsque je je commençais simplement a remonter la pente, avec l'envie de vengeance qui va avec. Mes propos sont crus, je préfère prévenir.

 

& le sang continue de couler... Mais vas-tu arrêter un jour, connasse? Cesseras-tu de gâcher ma vie? Sors de mon esprit, pute, dégages de ma tête, tu n'as rien à y faire. Tu vois ce que je suis devenue? Presque comme toi; vulgaire, méchante, et stupide. Chacune de ces images sont pour moi comme un coup de couteau qui réouvre ma plaie. Tu sais, celle sur mon coeur? Celle que tu as joyeusement entaillée il y a maintenant un an, en me rabaissant, en changeant mon esprit par je ne sais quel moyen afin que je me sente complètement inutile; et que la mort me paraisse attirante. Et tu veux faire croire que toi aussi tu as été malheureuse, salope, mais moi je ne te crois pas, car je sais qui tu es. Peut être que ça prendra du temps, mais un jour, je te marcherai dessus, catin, et tu pleureras autant que je l'ai fait, tu sentiras le goût amer de l'humiliation, les larmes brulantes souillant ton visage, et cette impression de saigner au fond de la gorge. Ce soir tes fantômes ont pris le dessus, mais saches que parfois je réussis à les enfouir au plus profond de moi; je te garde en tête, chienne, et je n'oublierai jamais avec quelle facilité tu as détruit mon premier amour et mon estime de moi simplement à cause de ton envie maladive de plaire. Crève.

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23 août 2011

1.

[ Voilà un texte qui en dit un peu plus long sur la plaie. Il a été écrit le 2 Février 2011. Le garçon dont je parle a été mon fiancé. Car je ne suis heureusement pas restée seule bien longtemps, j'ai eu des "aventures" avant de me lancer avec ce garçon dans une histoire de plusieurs mois. Malheureusement nous étions tout aussi malheureux l'un que l'autre, notre relation a été destructrice. On ne pouvait pas se sauver mutuellement. ]

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C’est toujours quand on s’y attend le moins que la souffrance revient. Le souffle coupé, je me réveille en sursaut. Et c’est de mes yeux écarquillés que je découvre avec horreur que ma plaie s’est rouverte. Le sang sur les draps me fascine, je ne remarque même pas que je ne suis plus toute seule dans la chambre. Le sang coule encore et encore, je décolle avec dégoût mes cheveux de ma poitrine, essaie d’appuyer sur mon cœur pour stopper le saignement, l’odeur est trop entêtante. Pendant que j’essaie de retrouver mon souffle, mes yeux s’habituent à l’obscurité, et je me rends enfin compte qu’il est là… Je commence à me sentir vraiment ridicule quand je comprends qu’il me regarde depuis que je suis réveillée. Je me lève comme je peux et me dirige vers la salle de bain, je crois que je vais gerber. Quand je recommence à me parler c’est jamais bon signe. Faut pas que je gerbe, il est là, il va vraiment être dégouté… J’allume la lumière, je sens mes pupilles rétrécir d’un coup, et me vois enfin dans le miroir. Le premier mot qui me vient à l’esprit est « pitoyable ». Il n’y a pas de sang, rien du tout. Pour me rassurer une dernière fois je touche ma poitrine : rien, pas la moindre plaie béante à la place du cœur. J’ai juste les cheveux ébouriffés comme si je venais de me battre, et le visage encore trempé de larmes, rien d’autre, simplement des souvenirs qui n’auraient jamais du revenir, surtout pas maintenant… Je me recoiffe comme je peux, passe de l’eau froide sur mon visage et… merde, pas de serviette. Ah si. C’est quand je retire la serviette de mon visage que je vois qu’il est derrière moi. Limite flippant. « Ca va ? ». J’hésite à lui dire que là, maintenant, tout de suite, j’ai plutôt envie de crever. Mais je ne veux pas l’inquiéter encore plus. « Oui ça va aller… ». Puis après plus rien, un grand silence. Ma respiration a repris un rythme normal, les images s’effacent de ma tête peu a peu, et je me sens stupide d’avoir paniqué. J’ai envie qu’il me prenne dans ses bras … Je retourne vers la chambre pour finir ma nuit, plus rien à lui dire, je risque de m’enfoncer encore plus. Il pose sa main sur mon épaule pour me retenir. C’est sa chaleur qui me fait réaliser que j’ai vraiment froid. Il me prend dans ses bras, je pose ma tête contre son torse et laisse mes larmes couler. Il est le seul à pouvoir les sécher, a apaiser mon âme et mes souffrances. Chacune de ses caresses dans mes cheveux me font du bien.



 

23 août 2011

0.

L'histoire a commencé il y a trois ans. Ce n'était qu'une histoire d'amour, qui a fini en chagrin. Mais nous n'avons pas la même résistance devant les tragédies de la vie. Moi, je suis faible, et je le reconnais. Les mois passent et la souffrance me ronge. Il serait facile de dire que ce n'est qu'une histoire adolescente, ou que je me complais dans ma souffrance, mais c'est faux; je ne permet pas que l'on qualifie mon histoire de la sorte.

Ici, sur ce blog, je poste des textes. Désorganisés, j'essaierai de mettre un certain ordre chronologique (les articles seront classés avec le passé, le présent ou de simples reflexions). Il y a trois ans débutait notre histoire, il y a un an elle se terminait. Aujourd'hui nous nous sommes retrouvés, et il avoue avoir fait une erreur. Ne riez pas, je n'arrive toujours pas a me remettre des évènements passés, et je crains que cela gâche totalement notre seconde chance. "Les évènements" se résument à quelques paroles, des actes et principalement à une fille: source de mon autodestruction, mais j'y reviendrais.

La Plaie, c'est ma souffrance. Depuis le jour où elle m'a volé mon premier amour, j'ai eu quelques crises de délire. Et je voyais clairement une plaie sur mon coeur, qui épousait la forme de mon sein gauche. Une plaie sanglante et profonde, qui me faisait peur et à la fois du bien. Je la vois moins souvent, mais elle est toujours là, sous ma peau, prête à refaire surface.

Mes sentiments sont mélangés, j'ai le coeur à vif, et je ne suis pas totalement seule dans ma tête. Ne me croyez pas folle, j'ai juste plusieurs personnalités, ce qui ne me rend pas tellement la vie facile. Donc certains écrits de ce blogpourront vous paraître violents, je vous invite donc à les éviter si ce genre d'écriture vous agresse.


Merci de me lire.

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