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Ma Plaie, ma souffrance du quotidien.
Ma Plaie, ma souffrance du quotidien.
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23 août 2011

1.

[ Voilà un texte qui en dit un peu plus long sur la plaie. Il a été écrit le 2 Février 2011. Le garçon dont je parle a été mon fiancé. Car je ne suis heureusement pas restée seule bien longtemps, j'ai eu des "aventures" avant de me lancer avec ce garçon dans une histoire de plusieurs mois. Malheureusement nous étions tout aussi malheureux l'un que l'autre, notre relation a été destructrice. On ne pouvait pas se sauver mutuellement. ]

Bloody_Mary_2_by_steamed_pepsi


C’est toujours quand on s’y attend le moins que la souffrance revient. Le souffle coupé, je me réveille en sursaut. Et c’est de mes yeux écarquillés que je découvre avec horreur que ma plaie s’est rouverte. Le sang sur les draps me fascine, je ne remarque même pas que je ne suis plus toute seule dans la chambre. Le sang coule encore et encore, je décolle avec dégoût mes cheveux de ma poitrine, essaie d’appuyer sur mon cœur pour stopper le saignement, l’odeur est trop entêtante. Pendant que j’essaie de retrouver mon souffle, mes yeux s’habituent à l’obscurité, et je me rends enfin compte qu’il est là… Je commence à me sentir vraiment ridicule quand je comprends qu’il me regarde depuis que je suis réveillée. Je me lève comme je peux et me dirige vers la salle de bain, je crois que je vais gerber. Quand je recommence à me parler c’est jamais bon signe. Faut pas que je gerbe, il est là, il va vraiment être dégouté… J’allume la lumière, je sens mes pupilles rétrécir d’un coup, et me vois enfin dans le miroir. Le premier mot qui me vient à l’esprit est « pitoyable ». Il n’y a pas de sang, rien du tout. Pour me rassurer une dernière fois je touche ma poitrine : rien, pas la moindre plaie béante à la place du cœur. J’ai juste les cheveux ébouriffés comme si je venais de me battre, et le visage encore trempé de larmes, rien d’autre, simplement des souvenirs qui n’auraient jamais du revenir, surtout pas maintenant… Je me recoiffe comme je peux, passe de l’eau froide sur mon visage et… merde, pas de serviette. Ah si. C’est quand je retire la serviette de mon visage que je vois qu’il est derrière moi. Limite flippant. « Ca va ? ». J’hésite à lui dire que là, maintenant, tout de suite, j’ai plutôt envie de crever. Mais je ne veux pas l’inquiéter encore plus. « Oui ça va aller… ». Puis après plus rien, un grand silence. Ma respiration a repris un rythme normal, les images s’effacent de ma tête peu a peu, et je me sens stupide d’avoir paniqué. J’ai envie qu’il me prenne dans ses bras … Je retourne vers la chambre pour finir ma nuit, plus rien à lui dire, je risque de m’enfoncer encore plus. Il pose sa main sur mon épaule pour me retenir. C’est sa chaleur qui me fait réaliser que j’ai vraiment froid. Il me prend dans ses bras, je pose ma tête contre son torse et laisse mes larmes couler. Il est le seul à pouvoir les sécher, a apaiser mon âme et mes souffrances. Chacune de ses caresses dans mes cheveux me font du bien.



 

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Commentaires
A
il m'arrive encore de me réveiller avec l'angoisse qui m'empêche de respirer.. ce passé violent que j'essaye à tout prix d'oublier et qui revient me hanter quand je crois avoir réussi..<br /> les vomissements sont tellement violents à ce moment là que j'ai l'impression que je vais mourir.. j'aurai aimé avoir quelqu'un auprès de moi dans ces moments là, qui aurait pu me rassurer.. me réconforter..
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